Responsable d'un équipe, vous pouvez être amené à aborder le handicap à l'occasion d'un recrutement ou dans le cadre de vos relations avec des collaborateurs reconnus handicapés. Voici quelques conseils pour prendre en compte le handicap sereinement.
Le tact avant tout
Si certaines personnes évoquent spontanément leur handicap, d'autres préfèrent garder ce sujet pour eux. Respectez ce choix et faites preuve de tact.
S'il est légitime de vous montrer attentif et de poser des questions pour comprendre la situation de votre collaborateur, il est, en revanche, essentiel de ne pas empiéter sur son intimité. En créant une relation basée sur la confiance, vous faciliterez les échanges, y compris sur le sujet sensible du handicap.
Distinguer le handicap de ses conséquences
L'état de santé d'un salariés et les oins sont il bénéficie relèvent du secret médical. Par exemple, vous ne pourrez pas interroger un salarié sur la maladie à l'origine de ses problèmes de dos. En revanche, vous pouvez évoquer avec lui, notamment sur la base des recommandations du médecin du travail, les matériels qui lui seraient nécessaires pour préserver son dos au travail.
L'implication de l'équipe
En concertation avec le collaborateur, lorsque le handicap a ou peut avoir des incidences sur le travail ou les relations avec le collectif, il peut être utile d'évoquer le sujet avec l'équipe.
Ainsi, informer simplement sur les conséquences de la déficience auditive d'un collègue, les bons réflexes à avoir pour communiquer avec lui, facilitera son intégration dans l'équipe.
Eviter les malentendus
Dans certains cas, le handicap du salarié nécessite l'aménagement de son poste.
Ce peut être un fauteuil ergonomique, un transpalette électrique, un bureau individuel, des horaires aménagés, etc. Sans explications, ces aménagements peuvent être perçus comme des avantages par le reste de l'équipe.
Pour éviter les malentendus, les raisons de ces adaptations doivent être expliquées à tous. De la même manière, si des membres de l'équipe sont mis à contribution pour apporter leur aide à un collègue en situation de handicap, cette organisation est à mettre en place de manière concertée, sur la base du volontariat.
Prendre en compte le handicap dans la durée
Passé la phase de recrutement ou de retour dans l'emploi, vous pouvez être tenté de considérer la question du handicap comme définitivement réglée.
Or sans la vie de l'équipe, nombreuses sont les occasions qui nécessitent de prendre en compte la déficience d'un collègue.
Qu'il s'agisse de l'organisation d'une formation, d'un séminaire interne, de la réorganisation d'un atelier, etc., il est important de s'assurer que le collègue handicapé pourra y participer dans les mêmes conditions que ses collègues.
Restez vigilant
L'évolution de l'état de santé du collaborateur, tout comme la modification de son poste, peuvent remettre en cause l'équilibre qui lui permettait de concilier son emploi et son handicap.
Il est important que vous soyez vigilant à ces changements et leurs conséquences. Ainsi, pour un collaborateur de retour après un arrêt amandaie de longue durée, soyez attentif aux signaux qui révéleraient ses difficultés. Pensez à ajuster les objectifs que vous lui fixez, le temps qu'il retrouve ses marques. Si vous constatez des difficultés, conseillez-lui de prendre rendez-vous avec le médecin du travail.
Source : AGEFIPH